Forain des Mers

plus j'apprends, plus je me sens ignorant.... alors j'ai décidé d'aller encore plus vers les autres...

hivernage ici

kalamata Péloponèse

 
 

 heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay)

Joshua

j’ai retrouvé  JOSHUA , vous connaissez ?

Qui n’a jamais entendu parler de Josuha le bateau du célèbre navigateur français, Bernard Moitessier un des premiers tourdumondistes, le premier en compétition.

Disputant en 1968 le Golden Globe Challenge, l’ancêtre du Vendée globe, il a vécu une aventure extraordinaire, accomplissant une demie boucle supplémentaire ,laissant le titre à son concurent direct, Robin Knox, Johnson, pour enfin s’arrêter en polynésie !

Bernard Moitessier en arrive en 1960 à un tournant de sa vie, de sa passion. Après avoir bourlingué sur toutes les mers du globe, son livre le vagabond des mers se vend bien.

Il lui permet d’entreprendre la construction d’un ketch en acier de 16m en 1961, au chantier Méta en pleine Bourgogne à Chauffailles en Saône et Loire. Chauffailles est une ville étape d’un des chemins de St Jacques de Compostelle, coïncidence ou prédestination.

Joshua naviguera deux ans en Méditerranée avant de faire une grande virée en Altantique et plus vers les Galapagos avec un retour en France via l’océan Indien et le cap Horn.

En 1968 se lançant dans un tour du monde en solitaire, il répond du bout des lèvres à l’appel du Sunday Times qui lance le premier Golden globe Challenge. Parti sans radio, sans esprit de compétition, juste avec le plaisir et la satisfaction de faire avancer le ketch au mieux, il doublera deux fois de cap de bonne espérance, lançant à l’aide d’un lance-pierre à un cargo un message à sa famille et aux médias, les informant qu’il quittait la course pour s’en aller en Polynésie.

330 jours plus tard en arrivant à Papetee, Bernard pulvérise le record de la plus longue traversée en solitaire sans escale, 69 367 km, un tour du monde et demi.

Deux ans lui seront nécessaires pour rédiger la longue route, le roman dans lequel il raconte ses dix mois de mer.

J’ai retrouvé le hangar dans lequel Joshua a été assemblé. La grande roue de fer qui permettait le positionnement des plaques d’acier et leur soudure n’existe plus. Méta a quitté Chauffailles pour s’installer à Tarare au bord de la nationale 7, plus pratique pour les convois de grande largeur, plus direct pour la mise à l’eau sur les quais du Rhône à Lyon des unités construites désormais en Strongal.

C’est vrai, je le reconnais en m’installant dans cette petite ville de Bourgogne, adossée aux monts du Beaujolais, en plein Charollais, je savais que je trouverai des vestiges d’une forte activité de tissage interrompue par l’expansionnisme asiatique.

Mais j’étais loin de me douter que passant tous les jours devant cette grande bâtisse abritant un magasin de carrelage, je me confrontais à une des histoires les plus fantastiques d’aventuriers de la mer.

retour de pêche

iles éoliennes

 

DOUCEUR DE VIVRE