Forain des Mers

plus j'apprends, plus je me sens ignorant.... alors j'ai décidé d'aller encore plus vers les autres...

hivernage ici

kalamata Péloponèse

 
 

 heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay)

L'argolide

 

 Nous voici quittant lentement le bassin de la mer Egée pour revenir dans la région des îles ioniennes. Le Saronique et le golfe d’Argolide nous ont accueillis chaleureusement, bigre qu’il fait chaud la bas.
 
 
Ils nous ont offerts de magnifiques criques aux eaux émeraudes, et bordées de falaises ocres ou bien de landes de chênes-verts parsemés d’ifs et d’oliviers. Bien sur nous n’avons pas manqué d’admirer les riches demeures de vacances toutes plus belles les unes que les autres rivalisant d’architecture moderne, d’éclairages design et de pelouses vertes coupées au plus fin ; Un étalage de richesse en quelque sorte aux yeux de ceux qui supportent de plus en plus mal les restrictions qu’on leur impose.
Nauplie, coincée tout en haut du golfe d’Argolide s’abrite au pied de son imposante forteresse si haut perchée sur le rocher qu’il ne faut pas moins de 1200 marches pour en pousser la porte monumentale. Dans la ville les deux quartiers, l’ancien et le moderne se côtoient, le premier accueillant les touristes et les vacanciers dans ses ruelles étroites, perpendiculaires, souvent occupées le soir par les tables débordantes des tavernas et débouchant toujours sur une place. La pierre taillée, et le marbre colorent de leurs tons ocres et pastels l’ambiance des sicles passée, le tout rehaussé par des bâtiments majestueux tels les magasins généraux ou encore la mosquée depuis transformée en théâtre qui ramènent le badaud à l’histoire, la ville ayant été la première capitale de la Grèce indépendante.
Le quartier neuf abrite la vie active. Construit autour de la gare aujourd’hui désaffectée, seuls une voie et quelques wagons datant de la première guerre mondiale en évoquent le souvenir, il étale dans ses rues rectilignes, le long du port de commerce, l’activité laborieuse des grecs qui font la vie de la cité.
Puis se sera la descente vers le cap Maléas tout au moteur car la pétole ici a pris ses quartiers d’été. Fameux cap qu’il faut passer en combinant avec la météo- mais quel cap se franchit-il différemment ?-
Nous ferons halte de nouveau à Léonidio pour y revoir Théodore, le si gentil patron de la taverne du dauphin, the Delphin taverna.L’accueil y sera une fois de plus des plus chaleureux. Ce jour là pas de moussaka au menu mais des papoussakia, de délicieuses aubergines farcies et gratinées cuites au four, un vrai régal. Une fois de plus nous l’avons élu meilleure table de cuisine grecque traditionnelle et le recommandons à tous les vagabonds de la mer et aux camping caristes de passage. N’hésitez pas à lui demander des glaçons, il sera très heureux de vous rendre service et de vous en offrir un sac.
 
Pour prendre le mouillage de Iéraka, transformez-vous en pirate et imaginez votre bateau transformé en frégate au retour d’une expédition s’enfoncer dans une falaise si étroite et qui cache le repaire. Une fois celle-ci franchie la mer laisse place à une lagune aux eaux calmes et à un village tout en longueur. Vous êtes entrés dans le repaire. Les quelques navires accrochés au quai vous obligent à mouiller l’ancre dans l’estuaire à deux encablures du rivage. Aux tables des tavernas, où de la moindre boutique, de vieux forbans trop usés par le temps pour quitter leur chaise vous scrutent, fumant la pipe ou buvant de la bière se demandant quel vent vous a conduit jusqu’ici dans cette antre du 18 ième siècle.
 
Puis de nouveau Monnemvasia et son rocher repris si douloureusement aux occupants turcs il y à peine 200 ans, le Gibraltar de la Grèce. Les tortues nous accueilleront une fois de plus. La ville est bien plus active qu’en mai, les vacanciers animant de leur présence les rues et les plages.
Le cap Maléas, quelques 35 km plus bas sera franchi sous voiles et le gentil vent nous poussera vers Elafonissos et ses plages tahitiennes.
 
En voilà finie pour la mer Egée.

retour de pêche

iles éoliennes

 

DOUCEUR DE VIVRE