Forain des Mers

plus j'apprends, plus je me sens ignorant.... alors j'ai décidé d'aller encore plus vers les autres...

hivernage ici

kalamata Péloponèse

 
 

 heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay)

bilan 2016

Le bilan 2016

Une fois n’est pas coutume…. Je n’ai jamais dressé le bilan de chaque saison de nav. Alors une fois n’est pas coutume mais peut le devenir, en 2016 je bilanterai les quelques miles parcourus.


Sur la carte ci-dessous la trace violette représente le projet, la trace jaune le parcours effectivement réalisée. J’ai voulu la carte active en cliquant sur les centres d’intérêts de ce parcours.

Cette année la météo n’a pas favorisé nos exploits nautiques. Très capricieuse du printemps à l’automne, sur notre parcours minis coups de vent et pétole se sont succédés avec une fréquence rapprochée, alors…

 

en rouge le tracé effectif, en rose le projet

Alors voyageant de conserve avec Prydwen, prenant du retard au démarrage à Kalamata, nous avons vite abandonné le viron en Crête et nous sommes concentrés sur l’Argolide.

 

parcours du mois de mai l'aller en rouge le retour en vert

Le sud Péloponnèse est une vaste région forte intéressante mais le franchissement des deux caps, à l’Est le Maléa et au centre le Matapan n’est pas chose aisée.

Par vent contraire, impossible, par vent favorable, dangereux car la houle cassante, très courte, malmène les coques, et si l’on a choisi de passer près de la côte, ce sont les rafales qui vous cueillent et couchent le bateau sur le flan plus vite que l’écrire.

Maléa plus sournois vous propose un plan d’eau calme et soudain la risée puissante qui déboule de nord-est, un Willy Wind, renverse tout dans le carré, et il faut être prompt à choquer la grand-voile en grand dès que les vaguelettes se forment devant l’étrave. A ce jeu, les dix miles à parcourir pour se dégager de l’endroit épuisent.

Fort heureux que l’on n’ait pas le besoin de virer de bord. La compensation c’est les pointes de vitesse qui grisent l’équipage, passer de 4nds à 8,5 en quelques secondes, le plaisir.

Remontant l’Argolide, l’arrêt Monnemvasia s’impose. Pas de place au port ; en mai ! Obligé d’aller mouiller sur la plage nord par 10 m de fond, et la nuit tombée. Le lendemain, il faut se mettre cul à quai pour subir pendant toute la journée 37 nœuds de vent d’Ouest, puis le lendemain matin le même régime mais avec du vent de nord, inconfortable !

Plus haut à Iéraka, dans le goulet, aucune tenue pour la première fois depuis 5 ans. A Léonidio nous ferons un stop pour manger chez Théodorus, la taverna des dauphins.

A Nauplie nous gravirons les 1000 marches de la forteresse admirer le paysage, imaginer la vie des soldats du fort, les batailles les contraintes, etc. Puis il y aura Khiladia, puis Vivari, nichées toutes deux au fond d’un golfe fermé. Dans la dernière, rappelons-nous le repas dans cette taverne, les tables les pieds dans l’eau.

les 1000 marches les rues de nauplie

Porto Héli et son eau turquoise et son petit coup de vent prompt à faire chasser une dizaine de bateaux mouillés trop court.

Enfin le retour sur Kalamata, l’ancre retenue par une plaque de roche à 10m de fond obligeant une plongée en apnée à Monnemvasia.

Malgré la fenêtre météo Matapan a manifesté sa colère. A 3 miles de l’entrée de Porto Kayo, là où l’on passe la nuit avant de passer l’ogre de bonne heure le matin, imprévisible, le vent monte, poussant des vagues courtes et blanches, par rouleaux bavants d’une écume laiteuse. Un quart d’heure avant il y avait pétole.

Dans Porto Kayo, un seul voilier au mouillage et il faut s’approcher de la plage pour échapper aux rafales. Le lendemain, restera la houle et le courant qui bute sur la table de Limeni freinant le navire de façon éhontée.

Avec ces écarts météo, par précaution, on arrive dix jours avant le vol pour la France, ce n’est pas grave, on musardera dans la grande ville.

Deuxième partie : septembre. Il fait encore très chaud, presque 40 degrés. Nous avons convenu de naviguer avec Mayapi vers l’Ouest. Retrouvailles au mouillage de Koroni, puis Méthoni est passé sans visiter pour se retrouver à Pylos et y subir 3 jours de coups de vent et de grains violents, 3 jours à revisiter la ville.

Puis retour sur Méthoni, mouillage sur la plage devant un voilier échoué, un de ceux qui sont partis deux jours avant nous. Le seul vrai moment de voile a été le tour des deux îles au sud, une douzaine de miles parcouru à 7 nœuds de moyenne avant de rejoindre Finikounda, village de pêcheurs en pleine mutation touristique, un coin sublime.

Quatre jours après, nous retrouverons notre anneau à la marina, et terminerons la saison hellénique par un entretien général de Forain des mers. Nous sommes encore là pour trois semaines à vivre dans la douceur du temps, même si de temps en temps la montagne disparait sous les nuages noirs qui ne tardent pas à fondre sur la ville.

 

retour de pêche

iles éoliennes

 

DOUCEUR DE VIVRE